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Zwarthoek (en français dans le texte)

Un objet non identifié s’immobilise au-dessus d’un quartier de la ville, le plongeant dans l’ombre. Plus aucun engin électrique, plus aucun moteur ne fonctionne. Quatre ans plus tard, rien n’a changé, excepté la vie dans le quartier sombre, le Zwarthoek, coupé des autres. Louis et Raymond, deux copains désœuvrés, n’ont jamais cru qu’ils pénétreraient un jour dans le Zwarthoek. Les y voilà pourtant, dans le rôle inattendu de détectives. Une suite d’enquêtes les mènera, sans en avoir l’air, à la question que tout le monde se pose : que se passe-t-il vraiment dans l’impénétrable Zwarthoek ?

Qu’est-ce ?


Zwarthoek est l’exploration d’un monde coupé en deux par un événement fantastique : l’arrivée d’une soucoupe volante, immobilisée au-dessus d’un quartier, privé depuis lors de toute énergie. D’un côté les habitants de la ville épargnée par la soucoupe ont, naturellement, au !l des années, fait de cette zone un no man’s land, un lieu inconnu et inquiétant. De l’autre, les habitants du Zwarthoek, plongés dans l’obscurité permanente, se sont adaptés à la situation, et vivent désormais en autarcie, ignorant les « extérieurs », ceux qui les ont fuis ou abandonné.

La narration s’articulera autour d’un récit choral, découpé en épisodes successifs. On suivra, tour à tour, les différents protagonistes explorant leur personnalité et révélant, peu à peu, les détails de l’intrigue. L’ensemble formera une conclusion qui à la fois mènera à l’aboutissement de l’enquête entamée par Louis et Raymond et lèvera une part du mystère propre au Zwarthoek. Dans Zwarthoek, on s’amuse à détourner et à mélanger deux genres qui se complètent aisément : le récit noir et la science-fiction. Du premier on extrait la psychologie et l’humour un peu décalé des personnages, du second l’imagination débridée des situations.

Qui sont-ils ?


Louis n’est pas détective. Manifestement, il est le seul à le croire. Où qu’il aille, des commanditaires le pressent de les aider. Aurait-il la tête de l’emploi ? Louis s’en défend. Mais s’il n’accepte pas les missions qu’on lui propose, il a la faiblesse de ne pas les refuser. Il faut dire que l’enthousiasme de Raymond, son fidèle acolyte, ne lui laisse pas le temps de dire non.


Raymond est un acteur désœuvré. Il court les castings, mais les choisit avec tant de soin que, finalement, ils se comptent sur les doigts d’une main. L’amitié de Louis est précieuse, d’autant plus que ce dernier a le don de se fourrer dans des situations délicates. Rien de tel pour entretenir le sens de l’improvisation de Raymond. Et puis il y a les femmes aussi. Raymond se damnerait pour un sourire. Ça lui joue des tours. Heureusement, Louis veille au grain.
Olive et Prune sont une superbe paire de jumelles. Intelligentes et sexy, elles n’hésitent pas à prendre des risques dans le Zwarthoek. C’est dans ce cloaque, affirment-elles, que se dessine l’avenir de l’humanité. Mais que veulent-elles dire par là ?

Gus est un artiste vidéaste fort bien coté. Il ne quitterait pour rien au monde son appartement high-tech, pourtant situé en plein Zwarthoek. Le noir, aime-t-il à dire, lui inspire des idées lumineuses. Il est le point de chute de Louis et Raymond lors de leur errances dans le Zwarthoek. Gus fait un guide formidable mais met un point d’honneur à ne jamais emprunter deux fois le même chemin. De quoi s’y perdre.
Bart est un galeriste réputé pour son choix d’artistes novateurs. Il soutient Gus. Mais Bart est également un mari extrêmement jaloux. Quand sa femme disparaît, il devient instable et imprévisible.

Une bande d’énergumènes traîne dans le Zwarthoek. Ce sont d’anciens informaticiens et cadres démunis et errants à cause du black-out. Ils forment une sorte de ligue, plus proche de la bande de gosses de la guerre des boutons que d’une réelle menace. Ils se déplacent à vélo.

Avec Benoît Henken
dessin Cyril Elophe